La Ruche
Les classes-coussins
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La ruche verte

La ruche verte

Je voyage du bout du doigt
Sur les pages de mon atlas
J'ai fait cent fois le tour du monde
A cheval sur la mappemonde
Par terre, ciel et en bateau
Sans jamais quitter mon bureau.


Mon livre d'histoire est un conte
Où dorment les rois fainéants.
Mais j'aime mieux les reines blondes
Et leurs jeunes pages galants
Qui les saluent allègrement
Par dessus les remparts du temps.


J'ai vu un livre d'arithmétique
Dont les signes cabalistiques
Me donnent la fièvre, souvent
Deux et deux font quatre, vraiment?
Je l'ai écrit aux examens
Et j'ai eu un beau bulletin.

—Jean-Louis Vanham—

Les classes-coussin

Les cours étaient donnés tous les jours de la semaine et se terminaient toujours vers 3 heures de l'après-midi, même le mercredi. J'ai aussi suivi des cours de logopédie (une diplomée venait quelques heures par semaine). Je me souviens de l'ergothérapie; des travaux manuels devaient nous rendre plus actifs; un asthmatique devient par la force des choses fainéant, ayant peur de l'effort qui risque de lui donner une crise d'asthme.

Pas de cartables (et donc pas de devoirs!), le cartable était extrèmement néfaste pour le dos. Nous avions chacun un bac en bois pour conserver nos travaux scolaires. Quand il faisait beau, nous déménagions dans les dunes: chacun portait son bureau, son coussin et son bac jusque dans les dunes.


1970... L'époque de la conquète spaciale et des voyages vers la lune.
Une époque bien révolue…

Pas de devoirs, et pourtant les élèves avaient de meilleurs résultats aux examens cantonaux (examens comparatifs en fin de cycle scolaire). Nous avions tous dépassé les enfants qui suivaient des cours dans les écoles normales! (et cela malgré notre retard scolaire à l'entrée au prévent, causé par la maladie). Cette formule scolaire (révolutionaire à l'époque) a été décrite dans le film de Jean Mil "Het huis in de duinen" (la maison dans le dunes).

Madame Petit donnait les cours aux enfants malades qui étaient placés à l'infirmerie. Les enfants de toutes les classes étaient groupés. Si les classes normales disposaient d'une installation de sonorisation dans toutes les classes et d'un magnétophone à bande, la classe à l'infirmerie devait se contenter d'un petit magnétophone à cassette de marque Philips (l'inventeur de la cassette compacte).

Mes rapports scolaires de l'époque (du moins ceux que j'ai retrouvé):

1969 - 1970 (professeur: Madame GERMAUX)
Enfant rêveur, complètement replié sur lui-même. Vie interne très intense.
Marc a été trop habitué à ce voir faciliter la tâche. Il n'aime guère faire d'effort...
Apparamment passif pendant les leçons, Marc aura cependant assimilé la matière nouvelle...
Enfant solitaire, il ne recherche pas la compagnie des autres...
1970 - 1971 (professeur: Madame DEFEVERE)
Nature dissipée - nonchalante - reste souvent inactif, plongé dans ses rèves.
Possède cependant un bon raisonnement - demande rarement des explications.
A peu de contacts avec ses condisciples - esprit individualiste.

L'enseigenment était donné sur des coussins placés à même le sol.
Une petite table (visible à gauche sur la photo) servait de banc d'école.
1971 - 1972 (professeur: Madame DEVILLE)
Le travail de Marc est très insuffisant. Il est souvent distrait, il joue et chipote avec tout ce qu'il trouve.
Pourtant il ne manque pas d'intelligence, mais il est incapable de fixer son attention.
Très sensible aux encouragements, il est capable de faire de réels efforts, mais il faut alors continuellement s'occuper de lui.
1972 - 1973 (professeur: Madame DEVILLE)
Enfant intelligent, mais qui manque de volonté pour la mettre en application...
La conduite ne pose aucun problème, Marc est docile et gentil.
1973 - 1974 (professeur: Madame SLABBYNCK)
C'est un garçon intelligent qui se repose avant la fatigue. Repos bien rempli, cependant, car Marc a toujours le nez fourré dans un livre.
1973 - 1974 (examen cantonal)
84% des points.
Même après 30 ans, mon caractère n'a pratiquement pas changé! Je n'ai malheureusement plus retrouvé mon bulletin du secondaire (que j'ai fait en flamand).

Education's purpose is to replace
an empty mind with an open one.

— Malcolm Forbes

De kussenklassen

Het onderwijs was mogelijk zowel in het Nederlands als in het Frans. De franse lessen waren zeer vooruitstrevend, in die zin dat er continu muziek in de klassen te horen was. De klassen waren redelijk klein, maximaal een 15-tal leerlingen, maar omdat de leerlingen vaak ziek waren geweest was het niveau zeer uiteenlopend, waardoor een individuele begeleiding en individuele taken noodzakelijk waren. Er werd gewerkt met fiches met leerstof, gevolgd door fiches met oefeningen; nagenoeg alles gebeurde schriftelijk. Om toch een band tussen de leerlingen en de leraar te scheppen werd gekozen om muziek op een zacht niveau te laten spelen. Een installatie in het lokaal van de directrice zorgde voor muziek in alle klassen. Bij gemeenschappelijke taken kon de muziek stilgelegd worden.

De franstalige tekst hierboven is bijzonder opgetogen; mijn ervaring met dit onderwijsvorm is eveneens zeer positief, maar onderwijs was maar een deel van de dagaktiviteiten. De zeer individuele onderwijsvorm en klemtoon op schriftelijk werk heeft als gevolg dat de scholieren naderhand de grootste moeite hebben om zich te handhaven buiten het cocoon van het buitengewoon onderwijs, waarbij veeleer de wet van de sterkste van toepassing is.

Bij niet-schoolse activiteiten werden we overgeleverd aan de ruwe manieren van pappies en mammies zonder specifieke vorming (de pappies en mammies waren studenten aan de HISS). Dit compenseerde ruimschots "une vie sereine, non menaçante, baignée de confiance et d'affection" dat door het franstalig onderwijs gepromoot werd.

Ondanks hun ziekte en schoolachterstand behaalden de scholieren in het prevent betere resultaten dan de scholieren van een andere school (bij een vergelijkend examen op het einde van de cyclus). Deze opmerkelijke onderwijsvorm is het onderwerp van de film van Jean Mil "het huis in de duinen".

08.06.2009 - 16:40:45 Moussoux, Charles
Je me souviens des classes en extérieurs, le banc sous le bras avec le coussin. Mais on allait pas dans les dunes, on restait sur la plaine du parcour du combattant ou la butte près de la villa. Et c'était exceptionnel, aussi exceptionnel que lorsque la course à pied obligatoire du jour était remplacée par du sauna ou une scéance de relaxation dans la salle noire...

08.10.2009 - 22:41:26 De Sloover
De sloover Chantal, 1969 à 1974.
Je suis la petite fille blonde au bas rouge, qui se trouve dans le magazine.
J'éspère avoir des nouvelles, des anciens.
Merci d'avance.
Chantal.

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