Dit is een korte vertaling van de brochure "Kinderkolonies: zon, zee en discipline", uitgegeven naar aanleiding van een tentoonstelling over kinderkolonies en zeehospitalen.

Paris est précurseur en 1861, avec un hôpital pour enfants bâti à Berck-sur-Mer, l'Hôpital Maritime de la ville de Paris.

Le premier hospice maritime belge est celui de Wenduine, l'Hôpital Maritime de Wenduine ouvert en 1881 (dont on ne dispose pratiquement d'aucun document). Les travaux de l'Hospice Roger de Grimberghe à Middelkerke (du nom du donateur qui a légué une belle somme pour la réalisation d'un tel hôpital) commenceront en 1882 et l'hôpital ouvrira ses portes en 1884. Les patients seront des enfants rachitiques (mauvaise alimentation avec manque de vitamine D) ou atteints de différentes formes de tuberculose. Il est possible de guérir les enfants atteints de la tuberculose pour autant qu'on s'y prenne à temps.

Une caractéristique de ces hôpitaux pour enfants, c'est qu'ils sont construits en dehors des villages. Le but est d'isoler les enfants de toutes les contaminations possibles. Les institutions vivent en milieu fermé et disposent de grandes caves à provisions. Le bâtiment est équipé du chauffage central, une nouveauté à l'époque, alors que la plupart des maisons étaient chauffées par des poëles au charbon. Le chauffage central était rudimentaire (pas de circulateur; c'était de la vapeur qui circulait dans les radiateurs). Il n'y a pas d'eau courante à cette époque et l'on doit utiliser l'eau d'infiltration pour la cuisine et les lavabos (eau de pluie récoltée dans des puits dans les dunes avoisinantes). Le Préventorium Marin du Coq utilisera cette eau d'infiltration jusque bien dans les années 70 et aura deux circuits d'eau distinctes. Une autre caractéristique de ces hôpitaux c'est la sieste l'après-midi (probablement pour que le repas de midi profite mieux) et la bière de table aux repas (puisqu'il n'y a pas d'eau potable). On retrouvera cette bière de table (Piedbœuf brune) au préventorium.

La fonction de ces hôpitaux est complexe. "Un peu de tout" pourrait-on dire. Il s'agit premièrement d'une vraie colonie de vacances (comme le chante Pierre Perret) où les enfants jouent dans les dunes (il est à remarquer que les enfants ne peuvent pas aller à l'eau!). L'accent est mis sur l'hygiène corporelle et la prise de poids (ce n'est pas sans raison qu'on pèse les enfants à leur arrivée et à leur départ: il faut pouvoir prouver que l'argent investi dans l'institution à bien servi). La plupart des hôpitaux sont ouverts toute l'année, avec des cycles de 4 mois. Des cours sont donnés sur place dans de grandes classes. Les retards scolaires s'accumulent à cause du mauvais suivi et des classes surpeuplées, combinant plusieurs ages scolaires. Certaines institutions disposent d'une salle de chirurgie où on pratiques des interventions relatées aux différentes formes de tuberculose, comme la maladie de Pott.

Le Hôme familia est le porte-drapeau de la Mutuelle "La Famille". C'est l'époque des cloisonnements et les colonies socialistes font la concurrence aux institutions chrétiennes. Le départ vers les colonies (par bus scolaire, aux couleurs de la mutuelle) se fait en grande fanfare. La colonie de vacances sert à recruter de nouveaux adhérents à la mutuelle et si possible au syndicat. Pas question pour les parents de venir apporter les enfants jusqu'au hôme (on n'aime pas les curieux). Les parents peuvent venir 2 fois en visite par cycle (de 4 mois).

Le Familia servira à la fois de colonie de vacances et d'hôpital maritime (traitant les dernier cas de polio et les handicapés moteur en général). Le plupart des enfants sont issus de milieux francophones.